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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 13:35

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Comme un regard

Une vigne en soleil

En lumière d'autrefois

De ne pouvoir te toucher

De la lune sur les doigts

Et toi

Tes cheveux couleurs de temps

Temps de voir dans tes yeux

Ébréchaient nos instants

De silence de chair

De trop regarder le ciel

 

On ne te voit pas

Quand la terre est mouillée

Des pas de brume

Des marionnettes

Tu marche la vie

Dévore toujours tes mots

Jette tes yeux d'eau

De l'eau verte

Quand tu nous les donne

Je respire trop fort

 

Les yeux la pluie rose

En campagne

Et la campagne trouvait sa faim

Sa fin de journée

A force de chercher

Nous dévorer

Sa fin ta lumière

En lumière d'autrefois

 

Humide autrefois_

 

àL

 

PB135248

 

Presque un deuil

Le vent larme ces arbres

Arbres essoufflés

Dans le ciel la terre

Sans couleur

Sans couleur d’araignée

 

Veuf

 

Comme un son de brute

Comme un bruit de vide

 

Les dents qui jappent

Un claquement de nuit

De nulle part

Un bruit

 

Veuf

 

Seul dans ma mère

Église

Pleine d'arbres

Profonde

Pleine de fantômes et d'automne

Pleurer

La douleur sans raison

Comme au future

Qui recommence

 

Veuve

 

L'automne c'est

L'automne d'écharnée

La charogne la muqueuses

Rongée dépecées

Ne reste que les os les bois

Cassés cendrés

Comme un deuil

Le rouge en noir

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La lumière toute automnale

Lèche la ville

Avec le regard malice

Elle dévote de la pluie

Elle dévore les couleurs

 

Et quelles couleurs ?

Si blasées de l'été contrasté

Pleines pastelles harmonieuses

Une symphonie

 

Après tout

N'est-ce pas la saison

De l'aurore et du crépuscule

Se partageant l'entière journée

A tour de rôle ?

Jamais totalement le jour

Toujours un peu la nuit

 

La nuit_

 

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Au profond de la foret il y a mes fantômes,

Je les y ai enfermés comme un enfant enfermerai ses secrèts

Dans un petit coffre de bois

 

Face à face

Derrière des arbres hantés

Des chateaux évidés

Il était là le geôlier

S'en est allé

Dans un bruissement d'ailes cendrées

 

C'est dans ce tombeau de béton

Qui sort du brouillard par ses bruits clocher

Dans ses messes silencieuses à angles droits

Que sommeil leur liberté

La liberté

La liberté d'hommes enfermés

 

Des lames brumes

Une écume d’araignée

Un système nerveux végétales

Des arbres hurlant dans la tempête

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Je me traine à tes yeux

Tes yeux couloirs Promenade nocturne

 

Tu es comme un chat

Deux et deux font ta chute

Malgré les légendes

Que tu me comte en enfant

Et nous sommes rouges tièdes

Honte humide

Notre maison dans le ciel

Tombe

Et la chambre

Est un oiseau cage

Qui meurt

Des murs couleur sang mauve

 

Des étoiles d'araignées

Au plafond de nos chaleurs

Pleines cendres espoirs

 

Tu as toujours l'odeur des anges

Et le sommeil de nos draps

Laissent ton odeur sucrée dans ma chair

 

Les jours qui ont vu tes yeux

Cent fois paraître d'horizon

Le disent pourtant :

« Nous sommes un phœnix »

 

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